JMP 2016 : Les adolescentes au centre des préoccupations

Le 11 juillet de chaque année est célébré la Journée mondiale de la population. Cette année les adolescents sont au centre des préoccupations. Selon les statistiques, le nombre de filles ayant déclaré avoir été mariées à 18 ans en 2015 dans le monde est estimé à plus de 79 millions dont 8 millions en Afrique occidentale et centrale.

Au Togo, la situation des adolescents en matière de la SSR est inquiétante.

a) Sur les grossesses, 17% de adolescentes (15 à 19 ans) ont déjà donné naissance ou sont enceintes où on note que deux fois plus d’adolescentes en milieu rural sont mères que leurs pairs en milieu urbain) avec des taux élevés dans les régions de la Région Centrale (presqu’une adolescente sur quatre), Kara,  Plateaux (une adolescente sur cinq) et maritime ;

b) Pour la prévalence contraceptive, l’utilisation des méthodes modernes de contraception demeure faible, surtout chez les adolescentes et jeunes femmes plus particulièrement dans les régions des Plateaux 19 %  et 25% dans la Kara et maritime.  En plus des faibles taux de prévalence contraceptive, les adolescentes et jeunes femmes ont des forts besoins de planification Familiale (PF) non-satisfaits à savoir  42,6 % d’adolescentes mariées ont un besoin non-satisfait pour la PF et 39,5% pour les jeunes femmes mariées ;

c) Pour les violences basées sur le genre, on note que  5,5% de filles de 9 à 18 ans sont victimes de violence sexuelle, plus de 40% des adolescentes et jeunes femmes,  ont subie des violences physiques au foyer (42,1% des adolescentes et 41,7% des jeunes femmes), et 9 sur dix adolescentes et jeunes femmes ont subie des violences psycho-morales au foyer (89,5% des adolescentes et 89,9% des jeunes femmes) ;

d)) faible accès au service de santé où seulement 14,6% avaient déclaré avoir visité un centre de santé au cours des six derniers mois en 2014. Seulement 2,2% des jeunes s’y étaient rendus pour obtenir une offre de contraception et moins d’1% étaient venus se faire traiter pour IST ; 

e) Rapport sexuel sans préservatifs. Dans l’une étude de 2014, 56,8% (399/702) de jeunes filles et garçons sexuellement actifs, ont déclaré  avoir déjà eu des rapports sexuels non protégés au cours de leur vie, la principale raison invoquée étant la confiance en leur partenaire (41,6%), la fidélité au sein du couple (17,3%) et la réduction du plaisir (6,5%) ;

 f) Pratique d’une IVG. L’étude a révélé que 15,5% (42/255) jeunes garçons et filles ayant déjà été enceintes ou auteurs de grossesses, ont déclaré avoir déjà pratiqué ou encouragé leur partenaire à réaliser une interruption volontaire de grossesse. Les principales raisons pour lesquelles les jeunes filles décidaient de recourir à une IVG étaient la peur d’être renvoyée de l’école (100%), le désistement du partenaire (66,7%) et la peur d’assumer un enfant (61,1%). 

 

Face à ces situations, CILSIDA, en marge de cette journée mondiale de la population où les adolescents sont à l'honneur, initie des activités de sensibilisations et des offres de services SSR/PF à tous les adolescents de la zone portuaire.

 

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