Tout savoir sur le Coronavirus: risques de mutation, mode de contagion, prévention

L'Organisation mondiale de la santé a corrigé son évaluation du virus apparu en Chine et jusque-là pas considéré comme étant une "urgence de santé publique de portée internationale".

L'OMS qualifie à présent la menace d'"élevée" à l'international et non plus de "modérée", admettant avoir fait une "erreur de formulation" dans ses précédents rapports.

Elle avait auparavant annoncé que le risque était "très élevé en Chine, élevé au niveau régional et modéré au niveau international".

L'organisation précise qu'il ne s'agit pas d'une réévaluation.

"Cela ne veut absolument pas dire que nous avons changé notre évaluation du risque, mais cette erreur s'est glissée" dans les rapports de situation, a expliqué une porte-parole de l'OMS.

L'OMS a rendu publics six rapports de situation depuis le début de la crise.

La décision de l'OMS intervient à un moment où la Chine fait remarquer que le nouveau virus découvert peut être amené à muter, de quoi inquiéter la communauté scientifique puisque le virus se transmet par voie respiratoire.

Au cours du week-end, le nombre de personnes infectées par un nouveau virus en Chine a triplé.

Le vice-ministre de la commission nationale de la Santé, Li Bin, précise que le virus avait été diagnostiqué auprès de 440 patients, alourdissant un précédent décompte d'environ 300 cas.

La Chine table sur des mesures de prévention pour contrer le virus. Il s'agit notamment de la ventilation et de la désinfection dans les aéroports, les gares et les centres commerciaux.

 

«Il s'agissait d'une erreur de formulation dans les rapports de situation des 23, 24 et 25 janvier et nous l'avons corrigée», a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'organisation. Cette correction ne change pas le fait que l'OMS ne considère pas que l'épidémie constitue une «urgence de santé publique de portée internationale». L'OMS n'a jusqu'ici utilisé ce terme que pour de rares cas d'épidémies requérant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l'Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016 et la République démocratique du Congo depuis 2018.

 

Faisant partie de la famille des coronavirus (comme le Sras), le virus 2019-nCoV provoque des symptômes grippaux chez les personnes contaminées, pouvant aller jusqu'à des syndromes respiratoires sévères. Il a provoqué la mort d'au moins 81 personnes et infecté plus de 2.700 autres en Chine depuis son apparition fin décembre, avant de se répandre jusqu'en Europe et aux Etats-Unis. À l'époque du Sras (2002-2003), l'OMS avait vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de l'épidémie. L'Organisation mondiale de la santé a elle aussi été vivement critiquée ces dernières années. Jugée trop alarmiste pendant l'épidémie du virus H1N1 en 2009, elle avait par la suite été accusée, au moment de la terrible épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest (2014), de ne pas avoir mesuré l'ampleur de la crise avant qu'elle ne s'amplifie.

 

 

 

 

 

 

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